Le Québec Étudiant
Volume 01 - Numéro 02
27 septembre 1977
par Richard Bousquet
«S'instruire, c'est s'appauvrir!» C'est en ces mots que Michel Forget, membre du Conseil Central de l'ANEQ, résumait le point «Situation financière des étudiants» lors de l'assemblée générale des étudiants, le 7 septembre dernier, au Collège d'Alma. Cette assemblée revêtait une importance particulière puisqu'elle était l'inauguration de la tournée nationale de l'ANEQ. Elle portait sur la situation financière précaire des étudiants du Québec et des solutions que l'ANEQ veut discuter avec ses membres, c'est-à-dire, 110,600 étudiants du Québec et évidemment tous les autres qui ne sont pas membres mais qui ont quelque chose à dire. Devant une foule enthousiaste, Michel Forget, assisté de François Mallette membre du Conseil Exécutif de l'ANEQ et de François Couture secrétaire général du mouvement, a complété son allocution, en expliquant sa première affirmation. Il a entre autres, dit que le Placement étudiant du Québec n'avait trouvé que 14,683 emplois pour plus de 100,000 étudiants inscrits cet été comparativement à plus de 37,000 emplois durant l'été 1976. Statistique Canada annonçait en juillet dernier que plus de 49,500 étudiants désirant retourner aux études et cherchant un emploi n'en trouvaient pas au Québec, ce qui indique un taux de chômage de 19.7%. Une enquête effectuée auprès des étudiants de l'Est du Québec, par la Commission des conseillers d'orientation et psychologues de la Fédération des Cégeps, démontrait que 58.8% d'entre eux craignait de ne pouvoir financer adéquatement leurs études principalement à cause de l'augmentation du coût de la vie.
M. Forget a poursuivi en amenant des chiffres qui voulait prouver que l'étudiant du système collégial ou universitaire aux études en 1977 a de moins en moins de chances de se trouver un emploi en sortant de l'école. La deuxième partie de son intervention portait sur les revendications adoptées par le VIIe Congrès National de l'ANEQ. Elles se résument par l'abolition des frais de scolarité à l'université, le non-endettement de l'étudiant, réalisable en partie par la suppression du prêt dans le régime d'aide financière du gouvernement et l'établissement d'un nouveau régime d'aide réaliste qui tienne donc compte des besoins réels de l'étudiant, de même que de ses ressources réelles. François Couture devait ajouter que la gratuité scolaire faisait partie du Programme du Parti Libéral en 1960 et de celui du Parti Québécois depuis 1969.
Après ces allégations, des discussions se sont entamées entre les étudiants du Collège d'Alma et les trois invités de l'Association nationale des Etudiants du Québec. Ces discussions ont porté sur des cas pratiques d'étudiants dans le besoin, les revendications de l'ANEQ, les moyens à prendre pour en arriver à de bons résultats, moyens qui de l'avis de tous, n'amèneront pas une grève générale illimitée des étudiants en novembre prochain. Aussi de la participation des étudiants au VIIIe Congrès National de l'Aneq, qui aura lieu à la fin octobre au Cégep de Trois-Rivières. Il a semblé que tout le monde sortait de cette assemblée satisfait de l'information obtenue et des discussions qui s'y sont déroulées. Les étudiants du Collège d'Alma furent les premiers visités. Le 7 octobre prochain, près de 80 institutions, dont les 38 membres de l'ANEQ, auront reçues la visite des membres du Conseil Exécutif et du Conseil Central de l'organisation nationale. Et déjà au moment d'écrire ces lignes nous pouvons croire que les étudiants du Collège d'Alma ne sont pas les seuls à se soucier de leur situation financière et de l'accessibilité aux études postsecondaires ; ni les seuls à dire que ça ne peut plus continuer comme ça (...)
La tournée de l'ANEQ à Alma - ÇA PART EN GRANDE!
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